La Digue de Vivès

En hiver, le matin
Un moulin à scie figure ici sur les cartes Cassini

Le dernier à faire tourner les roues de « l’ancienne scierie » était un Mr Vivès, qui en avait hérité de son père.

Mémoires de Emilio Bautista sur Théophile Vivès et sa scierie

Emilio Bautista travaillait avec M. Vivès pendant ses vacances scolaires, de 1954 à 1958, dès ses 14 ans, et jusqu’à ses 18 ans. Il était payé 20 Francs par jour, une somme assez généreuse pour l’époque.

Emilio se souvient de son employeur comme d’un personnage de roman: un grand homme, toujours avec des larges bretelles, qui parlait fort et n’hésitait pas à donner son avis. Il se liait facilement au gens. Il était diabétique mais buvait beaucoup. À l’époque il devait avoir 60 ans ou plus. Il a dû refaire la scierie lui même et tout ce qu’il savait était empirique, il n’avait aucune formation.

Vivès travaillait seul ou parfois avec un autre pour l’aider. Il n’avait pas un grand revenu de ses activités mais il ne le cherchait pas à en avoir forcément un. Il avait tout ce qui lui fallait. Il prenait plaisir à bien faire son travail ; la qualité valait plus que la quantité. Il n’avait pas besoin d’agrandir son entreprise.

La scierie fonctionnait toujours à la force hydraulique. Il y avait une seule scie, une scie à ruban en acier. Il n’y avait aucune protection et donc quand la scie tournait le jeune Emilio n’avait pas le droit d’approcher. Vivès s’en servait pour couper des planches de bois (châtaigner, chêne, frêne) qui servaient pour des constructions, madriers et parquets. Soit les gens amenaient leurs troncs d’arbres à découper, soit il leur vendait son bois.

Vivès avait en plus une entreprise de battage pour le blé et lors des récoltes il passait de ferme en ferme avec sa machine portable, actionnée par un moteur thermique.

Emilio Bautista

Aujourd’hui la digue de Vivès est bien connue par les enfants du village d’Izaut de l’Hotel qui y vont en été.