Moulin de la Tannerie, aval Pointis

canal d’amenée pendant une crue

En 1987 Christian Milloco achète une ancienne scierie au bord du Ger à Pointis Inard. En plus de travailler le bois, ces installations avaient produit de l’électricité qui éclairait tout le village, jusqu’en 1944.

Christian a converti un des bâtiments en maison de famille qu’il appelle « Moulin de la Tannerie ».

Catastrophe naturelle

En 1992 et 1994 il y a eu des grandes crues dans le Ger qui ont causé des dégâts sur plusieurs propriétés le long des rives et qui ont fait complètement s’effondrer le seuil en aval. Cet effondrement va avoir des conséquences sur le seuil de Christian qui est maintenant le dernier avant La Garonne.

Les inondations de 1992 et 1994 à Pointis Inard sont déclarées comme catastrophe naturelle. Chez le Moulin de la Tannerie elles ont causé une érosion des enrochements qui fortifient les berges et aussi des dégâts sur le seuil.

En 1995, dans le cadre d’un programme de protection des berges du Ger, un projet de restauration est entrepris par le SIVOM de Saint Gaudens. Christian participe au financement à hauteur de 30% des travaux. Le seuil est refait et les berges sont renforcées. Également des travaux de vannage et de mur à l’entrée du canal passant sous le moulin où Christian vit.

A cause de ces travaux Christian a perdu la structure du vannage, détruite pour faciliter le passage des engins. La restauration prévue dans le programme n’a pas été effectuée. Le délai pour réaliser ces travaux étant écoulé, les subventions sont reparties au conseil général.

Les problèmes actuels

La disparition du seuil en aval lors des crues de 1995, fait que l’eau coule plus vite et creuse encore le lit de la rivière. Elle creuse en dessous des enrochements chez Christian qui auraient dû être construits plus profondément.

Avec le temps les enrochements commencent à s’effondrer. En 2002 des grosses pierres retombent dans la rivière et c’est évident que si rien n’est fait la maison est en danger. La DDA s’en inquiète officiellement en 2002, en lançant une étude d’intérêt général de protection du Ger, précisant qu’il faut également répondre «  à la sécurité de Monsieur Milloco et de son habitation, aujourd’hui menacée. » Mais en 2021, cette étude n’est toujours pas lancée… et l’habitation de Christian est de plus en plus menacée.

Malgré la reconnaissance officielle du danger que cela représente pour la maison, et des demandes aux autorités, à ce jour Christian n’a pas eu de l’aide. Son moulin et les ouvrages témoignent des très grands risques de la destruction des seuils dans nos rivières.